HOMMAGE : Irun se souvient des heures les plus sombres
Ce vendredi 5 septembre, la municipalité d'Irun a rendu un hommage aux victimes des événements survenus il y a 89 ans lorsque les troupes franquistes avaient occupé la ville frontalière. Pour des milliers de basques du sud c’était le début de la répression et de l’exil.


Une minute de silence et un dépôt de gerbe ont marqué la cérémonie d’hommage à laquelle ont participé la maire socialiste d’Irun, Cristina Laborda; le délégué aux Droits de l'Homme, à la Mémoire Démocratique et à la Coopération, le démocrate basque de EAJ-PNV Gorka Álvarez; tous les groupes politiques représentés à la mairie ainsi que des représentants des associations mémorialistes locales comme l'Association Républicaine d'Irun Nicolás Guerendiain et l'Association Kepa Ordoki Memoria Historikoa Bidasoan.
“En tant que mairie, nous serons toujours du côté de la mise en valeur de la Mémoire Démocratique de notre ville. Il y a 89 ans, nous étions en première ligne et nous étions frontière, et l'un des symboles de la ville, le Pont Avenida, en est la belle preuve, puisque le dossier pour le déclarer Lieu de Mémoire Démocratique est sur le point d'être finalisé. Nous continuerons à prendre soin de la mémoire de notre ville, car cela ne rouvre pas les blessures, mais empêche qu'elles se rouvrent à nouveau » a expliqué la maire Cristina Laborda sur le parvis de l'hôtel de ville d'Irun.
De son côté, l'adjoint au maire d'Irun Gorka Álvarez a souligné que « toute guerre est un échec collectif qui débouche sur la violation des Droits de l'Homme : violence, exode ou répression. Et tout cela s'est produit dans notre ville. Ne tombons pas dans l'oubli et souvenons-nous des graves événements de 1936 et des conséquences qui ont marqué le XXe siècle jusqu'à nos jours et, ainsi, grâce à la mémoire des générations antérieures, présentes et futures, nous pourrons avancer comme société sans faire de pas en arrière et répéter les erreurs du passé ».
Programme d'activités
En plus de cette cérémonie, sous la direction de Gorka Àlvarez, le service des Droits de l'Homme, de la Mémoire Démocratique et de la Coopération, a organisé plusieurs conférences à 19h00 au centre municipal Palmera Montero à Irun.
Après les trois premières journées, la prochaine aura lieu le 9 septembre. Peli Lekuona de l’association Kepa Ordoki présentera « Des habitants d'Irun dans la Vallée des Morts », et le cycle terminera le 11 avec l’historien Xabier Irujo et Koldo Salinas, de l'Association Kepa Ordoki Memoria Historikoa Bidasoan, qui présenteront « Bombardements en Euskadi ».
Aussi, jusqu'à ce dimanche 7 septembre, le Pont Avenida que relie Hendaye et Irun accueille l'exposition organisée par la radio bascophone locale Antxeta Irratia. « Le pont de la mémoire des personnes exilées » rassemble des photographies et des podcasts sur l'exil et la solidarité autour de ce lieu emblématique notamment pendant la guerre civile espagnole ou la Seconde Guerre mondiale.
Ci dessous, Ion Gambra, directeur des droits de l'homme à la députation de Gipuzkoa, Aitziber Zapirain, journaliste à la radio Antxeta Irratia, Gorka Àlvarez, adjoint au maire à Irun et Igor Enparan, maire de Fontarrabie-Hondarribia.





