Euskara : les collectifs culturels basques inquiets à cause du RN
Au Pays Basque, les organismes culturels montrent leur inquiètude face à la montée des idées xénophobes, de division, d’exclusion, de repli sur soi et de rejet de l’autre.
Les organisations du Pays Basque nord qui oeuvrent à la transmission, à l’usage et à la valorisation de l’euskara assurent qu’elles ne peuvent se résoudre à l’arrivée au pouvoir de l’extrême droite en France.
En tant que structures attachées aux valeurs “démocratiques, humanistes, solidaires et progressistes”, dans un communiqué elles ont réaffirmé leur attachement à la diversité linguistique et culturelle au Pays Basque et à travers le monde. AEK, Seaska, Uda Leku, Jakinola, Bai euskarari, Basaizea, Bertsularien lagunak, Biga Bai, Euskal Moneta ou Mintzalasai sont quelques uns des signataires.
Ces collectifs s’engagent à œuvrer en faveur des droits linguistiques des communautés minorées. Aussi, ils montrent leur détermination à poursuivre leur travail pour pouvoir offrir un avenir digne à l’euskara. “Aujourd’hui, inquiets par la montée des idées xénophobes, de division, d’exclusion, de repli sur soi et de rejet de l’autre, de nombreux acteurs de terrain s’associent aux membres de la fédération Euskal Konfederazioa à l’origine de cet appel. Notre combat en faveur de la langue basque, nous ne le menons pas au nom d’un passé idéalisé mais bien pour bâtir un futur plus désirable pour nous et pour les générations futures, où l’euskara sera un moyen de communication, d’inclusion et de culture pour tous·tes ses habitantes, sans aucune distinction” expliquent les signataires.
Non à l'extrême droite
Ces organismes culturels assurent que les valeurs et propositions portées par l’extrême droite sont aux antipodes du travail de transmission, d’inclusion et de médiation qu’ils mènent au sein de leurs structures respectives. Pour eux, la priorité absolue reste de barrer la route du pouvoir au RN.
Les collectifs réclament un changement de Constitution et d’un cadre juridique sécurisant davantage la transmission, l’usage et la valorisation des langues minoritaires comme l’euskara.
Ils ont également demandé des moyens pour que les acteurs de terrain puissent accomplir leurs missions “dignement”, ainsi qu’un consensus socio-politique fort pour relever ensemble et de façon pérenne, le défi de la revitalisation linguistique.
“Notre combat est un enjeu de société qui contribue au mieux vivre-ensemble. Pour toutes ces raisons, en tant que signataires de cette déclaration impulsée par Euskal Konfederazioa, nous appelons la population du Pays Basque à se mobiliser dans la rue et dans les urnes contre les partis d’extrême droite dont la haine, le racisme et la xénophobie constituent le fonds de commerce” lancent les principaux collectifs qui participent activement à la promotion de la langue basque au nord des Pyrénées.