E-ATLANTIC : le nouveau pari d’Iñigo Urkullu
L’ancien président du gouvernement autonome basque d’Euskadi, le lehendakari Iñigo Urkullu a lancé ce vendredi un lobby qui vise à promouvoir l'axe atlantique et le rôle des territoires dans le continent. Le démocrate basque souhaite mettre son expérience au service de la construction européenne.


Ce vendredi à Bilbao le lehendakari Iñigo Urkullu a présenté eAtlantic. La nouvelle fondation qu’il préside lui permettra de poursuivre l'engagement personnel dont il a fait preuve à la tête du gouvernement basque d’Euskadi durant douze ans. L’objectif est que la façade occidentale de l'Union européenne ne perde pas de son influence et qu’elle ne prenne pas du retard concernant les investissements dans l'énergie ou les infrastructures ferroviaires.
Iñigo Urkullu a choisi la Journée de l'Europe pour présenter son nouveau projet. En effet, le 9 mai est l'anniversaire de la déclaration de Schuman, qui est à l'initiative du projet communautaire. Le biscayen a commencé par souligner que la Journée de l'Europe était l'occasion de « ratifier que nous sommes pro-européens. Nous voulons apporter une contribution positive au projet d'intégration », a-t-il déclaré, dans une Europe « harcelée par le populisme et les régimes illibéraux ». « L'Union européenne a réussi à créer un espace de paix et de prospérité, elle doit continuer à être une garantie de démocratie, une source de progrès et l'architecte d'un ordre international fondé sur des valeurs partagées », a ajouté celui qui a gouverné la communauté autonome basque d’Euskadi pendant trois mandats.
Et c'est dans cet esprit pro-européen que s'est tenue la première réunion officielle du conseil d'administration, composé de BBVA, Iberdrola, Kutxabank, Petronor en collaboration avec plusieurs organismes académiques et sociaux.
Le démocrate basque au service de l'Europe
Iñigo Urkullu a annoncé la création immédiate de deux groupes de travail : le premier afin d'apporter à l'axe atlantique les conclusions des rapports Letta et Draghi sur la perte de compétitivité de l'Europe au profit des Etats-Unis et de la Chine ; et l'autre pour promouvoir le rôle des territoires à pouvoirs législatifs dans l'Union européenne, avec l'intention de valoriser les institutions les plus proches des citoyens.
L’ancien président du gouvernement autonome basque d’Euskadi a précisé qu'il s'agit d'une fondation privée à but non lucratif. Pour lui les institutions publiques peuvent prendre des dispositions, mais sa fondation peut aider en éduquant et en construisant un « récit » sur l'importance du projet, qui est parfois perçu comme quelque chose d'abstrait ou de lointain. "J'ai dorénavant une responsabilité au sein de la société civile. Nous sommes absolument complémentaires et je serai heureux si le gouvernement basque pouvait mener à bien le travail en faveur de la macrorégion", a déclaré Iñigo Urkullu.
Son intention est d'apporter une "valeur ajoutée", et il a confirmé que son successeur, le nouveau lehendakari Imanol Pradales et le gouvernement basque dans son ensemble sont informés de son initiative. La volonté de collaborer est "absolue" a précisé le biscayen.
Ci dessous, au centre Iñigo Urkullu lors de la remise des prix Sabino Arana en janvier dernier au théâtre Arriaga à Bilbao.

